Hélène Csech. D'ombre et de lumière

Formée à Paris dans l’atelier de Johnny Friedlaender (1912-1992) de 1960 à 1963, Hélène Csech explore plusieurs techniques de l’estampe qu’elle met parfois en pratique conjointement, mais toujours en respectant un stricte bichromie noire et blanche. Elle expose dans divers salons (Salon d’automne, biennale européenne de gravure, multiples expositions de la société des peintres-graveurs et lithographes indépendants dite « Le Trait »), galeries (Michel Broutta, Bréheret et Valmay à Paris, Galerie K à Lyon, La Marge à Blois, etc.) et musées (musée de l’imprimerie à Lyon, musée d’Art et d’Histoire de Belfort, centre d’art de Brest, musée Baron Gérard de Bayeux, musée des jacobins de Morlaix, etc.) en France comme à l’étranger (Stedelijk Museum, Galerie Hollard à Prague, bibliothèque universitaire de Hambourg). Les estampes d’Hélène Csech donnent à voir des mondes intérieurs, des contrées de l’étrange, des espaces mouvants qui ne sont ni régis par les lois du réel, ni habités par des Hommes ordinaires. Ce qu’il y a d’onirique, de mystérieux et d’inattendu dans ses œuvres la place dans une veine que l’on qualifierait volontiers de néo-surréaliste.

En marge de cette production surréelle et métaphysique où les repères se perdent jusqu’à la déconstruction la plus intense existent des séries figuratives autour de genres très classiques : portraits, natures mortes et paysages. Cet attachement à la figuration la distingue de nombre de ses contemporains ayant cédé à l’abstraction pure. Dans ses œuvres même les plus abstraites, il y a toujours ici ou là une silhouette animale ou un morceau d’architecture qui retiennent le regard et la relient au réel. Chez Hélène Csech, le fantastique est un terrain qui ne saurait se construire ex nihilo.

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