Angelica Mesiti entwarf The Swarming Song anhand einer Partitur aus dem 17. Jahrhundert, die in den Sammlungen der Universität Edinburgh aufbewahrt wird. Die vierstimmige Vokalkomposition mit dem Titel Melissomelos oder Madrigal der Bienen wurde von Charles Butler (ca. 1571-1647), einem englischen Musiktheoretiker und Bienenzüchter, der auch als "Vater der englischen Bienenzucht" bezeichnet wurde, geschrieben und in seiner Abhandlung The Feminine Monarchie von 1634 veröffentlicht. Butler versuchte darin eine musikalische Transkription des "Piping", jenes faszinierenden, intensiven, von schnellen Impulsen und Pausen rhythmisierten Klangs, den die neue Bienenkönigin zur Einleitung des Schwarms von sich gibt - ein Ruf, dem der gesamte Bienenstock folgt. Dieser tierische Gesang wird in seinen Händen zu einer Partitur, in der das Lebendige und die Musik in einen Dialog treten.
Angelica Mesiti s’empare de cette œuvre pour en proposer une réinterprétation contemporaine. En modifiant la partition d’origine, elle crée une nouvelle version, enregistrée au Reid Concert Hall de l’Université d’Édimbourg en 2021, avec une voix soliste féminine guidant un chœur à quatre voix. Le tout est diffusé dans l’espace sous forme d’installation immersive, invitant à une écoute profonde et enveloppante.
The Swarming Song s’inscrit dans la démarche plus large de l’artiste, qui interroge les formes de communication non verbales, les questions de traduction entre les différents systèmes de langage, et les liens sensibles entre humains et non-humains. En convoquant à la fois la musique ancienne, la recherche historique et les comportements sociaux des abeilles, cette œuvre tisse un dialogue fertile entre passé, nature et art contemporain.
Angelica Mesiti est née en 1976 à Sydney en Australie. Elle vit et travaille désormais à Paris. Son œuvre mêle vidéo, son, performance et installation pour explorer des modes d’expression non parlés, souvent issus de traditions et récits collectifs et leurs formes de transmission. Représentante de l’Australie à la Biennale de Venise en 2019, elle développe une pratique sensible qui interroge la manière dont le corps, la voix et l’environnement peuvent transmettre ce qui échappe aux mots.