Musée départemental du Sel de Marsal

Situé dans la Porte de France et de casernes conçues par Vauban, le Musée départemental du Sel est un des sites "Moselle Passion". Il présente l'épopée du sel en Lorraine à travers l'histoire.
Si le sel est aujourd'hui une denrée négligeable, parfois même décriée, il n'en a pas toujours été ainsi... .

Créé en 1973, le Musée départemental du Sel est propriété du Département de la Moselle depuis 2004. Les collections présentent le sel dans sa généralité : son rôle dans la conservation des aliments, les besoins physiologiques, sa géologie, ...

La visite commence par la présentation de plusieurs centaines de salières, toutes plus curieuses et fascinantes les unes que les autres. Le musée invite ensuite à découvrir les techniques d'exploitation depuis la Haute antiquité (le briquetage et la poële à sel) et le rôle de "l'or blanc", ainsi que l'on appelait le sel autrefois dans l'histoire de la Lorraine.

Source de revenus et de convoitises, cette terre de sel - ou Saulnois - a été disputée par les grands princes d'Europe pendant près de 2000 ans.

Après de multiples vicissitudes, vascillant entre intérêts économiques et militaires, la ville est occupée par Louis XIV et devient française en 1663.
C'est à cette époque que Vauban change la fonction de la cité en la transformant en place militaire protectrice des Salines Royales de Dieuze et Moyenvic.
Ce rôle militaire s'achève en 1870, au moment de l'Annexion.

Village aujourd'hui, Marsal conserve des traces de son très riche passé : collégiale Saint-Léger, maison du Gouverneur des salines, l'Arsenal.

Des mers géologiques présentes autrefois, il ne reste que le sel de roche appelé "sel gemmes". Ce sel âgé de plus de 200 millions d'années constitue plusieurs couches d'une hauteur totale de plus de 70m sous le village de Marsal. Sa proximité de la surface du sol explique la présence de nombreuses sources salées dont l'exploitation et la commercialisation commence à l'Âge du Fer (800 av. JC) par la technique du briquetage. D'immenses dépôts de déchets en terre cuite témoigne de la cadence quasi industrielle de l'exploitation du sel dès cette période. Les archéologues n'ont pas encore percé tous ses secrets et des campagnes de fouilles (visibles par le public) sont organisées chaque été depuis 2001.